L’absentéisme au travail : une fatalité ?

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Synthèse de l’étude de l’Institut Sapiens parue en novembre 2018.

Selon cette étude, le coût caché de l’absentéisme est monumental. Entendez par caché, le coût qui n’est jamais comptabilisé dans les comptes de résultat ou dans les budgets. À l’échelle de la population active employée en France, soit 26 millions de personnes, l’absentéisme coûte 107,9 milliards d’euros par an, soit 4,7% du PIB.

 Les recherches menées par l’Institut ont montré qu’1/3 de l’absentéisme est incompressible. On pourrait le qualifier de « normal » (maternité, hospitalisation…).

Dans 99 % des cas d’absentéisme évitable, ce sont des défauts de management qui sont mis en cause tant dans le secteur privé que dans le secteur public. Des modes de management fondés sur les procédures, la dépersonnalisation et la spécialisation excessive du travail.

Les recherches montrent que les dysfonctionnements managériaux s’enracinent dans les 6 do­maines qui sont les leviers de la qualité de vie au travail : les conditions de travail, l’organisation du travail, la communication-coordination-concer­tation, la gestion du temps, la formation intégrée et la mise en œuvre stratégique (notamment les politiques de rémunération).

70% de l’absentéisme se traduit par des non productions (le travail des absents n’est ni réalisé ni compensé), 5% par des surtemps (les présents prennent en charge une partie du travail des absents au détriment du leur ou de leurs propres conditions de travail) et 25% par des sursalaires (qui correspondent à la fraction de salaire versée aux absents, sans contrepartie de production de valeur, compte tenu des régimes sociaux en vigueur).

En 2018, le coût caché moyen de l’absentéisme par employé et par an est évalué à 3 521 € dans le secteur privé et 6 223 € dans le secteur public.

L’absentéisme de convenance (pour des raisons liées à la vie privée par exemple), ou pour raisons psychologiques (burnout par exemple) ou bien physiques (troubles musculo-squelettiques par exemple), proviendrait, dans 99%, des cas :

de conditions de travail dégradées : conditions physiques ou psychologiques de travail inappropriées (manque de considération par exemple) ;

d’une organisation du travail défaillante souvent due à une définition des missions et des fonctions trop floue ou, au contraire trop étriquée ;

d’une communication-coordination-concertation inadaptée : une absence de réunions avec une qualité de dialogue par exemple ou, au contraire, une surabondance de réunions où l’on ne se dit rien de professionnellement significatif ou décisif ;

d’une formation inappropriée aux situations professionnelles actuelles et futures ;

d’une mauvaise gestion du temps très souvent due à un manque de définition concertée des priorités et de planification des activités ;

de défauts de mise en œuvre stratégique : la méconnaissance de la stratégie provoquant une perte de sens de l’action par exemple, ou bien une politique de rémunération trop peu stimulante…

Pour résumer, les dirigeants et les managers gèrent leurs équipes au travers de procédures écrites ou orales rarement discutées, expliquées ou négociées et laissent, ensuite, une autonomie à leurs équipes dans l’application de ces procédures. Ils interviennent qu’en cas de non-respect flagrant ou, ponctuellement, lors d’un entretien annuel d’évaluation.

L’étude pointe le « trop peu » de « bon » management de proximité, c’est-à-dire fondé sur des dirigeants et/ou des managers qui « négocient » périodiquement avec leurs équipes.

Pourtant, selon les recherches de l’ISEOR (Institut de Socio-économie des Entreprises et des Organisations) des solutions adaptées d’amélioration de la qualité du management et du fonctionnement permettraient de réduire les coûts cachés de 35 % à 55 % en l’espace de 6 mois à deux ans.

Il en est déduit qu’un dirigeant ou un manager pourrait investir, annuellement entre 1 200 € et 1 900 € par salarié dans le secteur privé, et entre 2 100 € et 3 400 € dans le secteur public afin de réduire l’absentéisme et d’autofinancer sa survie et son développement.

Pour consulter l’étude complète, cliquer sur ce lien.

Synthèse de l’étude de l’Institut Sapiens parue en novembre 2018.

Selon cette étude, le coût caché de l’absentéisme est monumental. Entendez par caché, le coût qui n’est jamais comptabilisé dans les comptes de résultat ou dans les budgets. À l’échelle de la population active employée en France, soit 26 millions de personnes, l’absentéisme coûte 107,9 milliards d’euros par an, soit 4,7% du PIB.

 Les recherches menées par l’Institut ont montré qu’1/3 de l’absentéisme est incompressible. On pourrait le qualifier de « normal » (maternité, hospitalisation…).

Dans 99 % des cas d’absentéisme évitable, ce sont des défauts de management qui sont mis en cause tant dans le secteur privé que dans le secteur public. Des modes de management fondés sur les procédures, la dépersonnalisation et la spécialisation excessive du travail.

Les recherches montrent que les dysfonctionnements managériaux s’enracinent dans les 6 do­maines qui sont les leviers de la qualité de vie au travail : les conditions de travail, l’organisation du travail, la communication-coordination-concer­tation, la gestion du temps, la formation intégrée et la mise en œuvre stratégique (notamment les politiques de rémunération).

70% de l’absentéisme se traduit par des non productions (le travail des absents n’est ni réalisé ni compensé), 5% par des surtemps (les présents prennent en charge une partie du travail des absents au détriment du leur ou de leurs propres conditions de travail) et 25% par des sursalaires (qui correspondent à la fraction de salaire versée aux absents, sans contrepartie de production de valeur, compte tenu des régimes sociaux en vigueur).

En 2018, le coût caché moyen de l’absentéisme par employé et par an est évalué à 3 521 € dans le secteur privé et 6 223 € dans le secteur public.

L’absentéisme de convenance (pour des raisons liées à la vie privée par exemple), ou pour raisons psychologiques (burnout par exemple) ou bien physiques (troubles musculo-squelettiques par exemple), proviendrait, dans 99%, des cas :

de conditions de travail dégradées : conditions physiques ou psychologiques de travail inappropriées (manque de considération par exemple) ;

d’une organisation du travail défaillante souvent due à une définition des missions et des fonctions trop floue ou, au contraire trop étriquée ;

d’une communication-coordination-concertation inadaptée : une absence de réunions avec une qualité de dialogue par exemple ou, au contraire, une surabondance de réunions où l’on ne se dit rien de professionnellement significatif ou décisif ;

d’une formation inappropriée aux situations professionnelles actuelles et futures ;

d’une mauvaise gestion du temps très souvent due à un manque de définition concertée des priorités et de planification des activités ;

de défauts de mise en œuvre stratégique : la méconnaissance de la stratégie provoquant une perte de sens de l’action par exemple, ou bien une politique de rémunération trop peu stimulante…

Pour résumer, les dirigeants et les managers gèrent leurs équipes au travers de procédures écrites ou orales rarement discutées, expliquées ou négociées et laissent, ensuite, une autonomie à leurs équipes dans l’application de ces procédures. Ils interviennent qu’en cas de non-respect flagrant ou, ponctuellement, lors d’un entretien annuel d’évaluation.

L’étude pointe le « trop peu » de « bon » management de proximité, c’est-à-dire fondé sur des dirigeants et/ou des managers qui « négocient » périodiquement avec leurs équipes.

Pourtant, selon les recherches de l’ISEOR (Institut de Socio-économie des Entreprises et des Organisations) des solutions adaptées d’amélioration de la qualité du management et du fonctionnement permettraient de réduire les coûts cachés de 35 % à 55 % en l’espace de 6 mois à deux ans.

Il en est déduit qu’un dirigeant ou un manager pourrait investir, annuellement entre 1 200 € et 1 900 € par salarié dans le secteur privé, et entre 2 100 € et 3 400 € dans le secteur public afin de réduire l’absentéisme et d’autofinancer sa survie et son développement.

Pour consulter l’étude complète, cliquer sur ce lien.